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UN NOEL A JERUSALEM

Noël 1900.
Victor Narraway, le supérieur de Thomas Pitt, et sa nouvelle femme Vespasia font un voyage en train de Jaffa à Jérusalem. Bien qu’ils passent un agréable moment ensemble et fassent de nouvelles rencontres, Vespasia commence bientôt à soupçonner que quelqu’un les suit et les épie.
Bientôt, une de leurs nouvelles connaissances est retrouvée assassinée, le seul indice étant un mystérieux morceau de parchemin écrit dans une langue étrangère, et un message implorant Narraway de poursuivre la quête du défunt. Persuadés de l’importance de cette quête, Narraway et Vespasia décident d’exaucer la dernière volonté de leur ami décédé.
Le parchemin en poche, ils poursuivent leur voyage vers Jérusalem, mais le danger les guette et les craintes de Vespasia se confirment : avec un observateur à leurs trousses, Victor et Vespasia connaîtront-ils le même funeste destin que leur ami, ou parviendront-ils à rejoindre Jérusalem indemnes ?
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Auteur : Anne Perry
Série :

Éditeur : 12/21
Date parution : 18/10/2018
Format : Ebook
Première page
Dans sa chambre d’hôtel, Vespasia contemplait les toits de la ville devant la fenêtre grande ouverte. À l’ouest, le soleil couchant sombrait tel du sang écarlate dans les eaux de la Méditerranée. La lumière déclinait rapidement et l’air s’était rafraîchi. Mais on était déjà à la mi-décembre, et même ici, sur la côte palestinienne à Jaffa, les hivers étaient froids.
Elle resserra son châle en souriant. Ce voyage à Jérusalem était le plus beau cadeau de Noël qu’on lui ait jamais fait. Elle avait visité toutes les grandes villes d’Europe, mais elle n’était jamais allée plus loin vers l’Orient. Était-ce son imagination, ou ce pays était-il différent de tous ceux qu’elle connaissait ? Que valait un endroit que l’on se représente à travers le prisme de l’imaginaire, en le colorant des rêves que l’on en fait et des événements qui s’y sont déroulés ?
Entend-on à Paris des rires et de la musique, et voit-on les fantômes de la Révolution et de la Terreur ? À Rome, le piétinement des légions résonne-t-il sur les voies pavées de pierre ? Voit-on César, le front couronné de laurier, et le monde à ses pieds ?
Que voyait-on dans ce pays qui était sacré à la fois pour les musulmans, les juifs et les chrétiens ?
Elle aurait dû refermer la fenêtre pour conserver la chaleur dans la chambre. Mais elle avait envie de regarder le ciel s’obscurcir jusqu’au moment où ne resplendiraient plus que les étoiles.
Vespasia avait rencontré Victor Narraway de longues années auparavant, par l’intermédiaire de Thomas Pitt et des affaires criminelles qu’ils avaient résolues en s’entraidant d’une manière ou d’une autre. Et bien qu’elle ait désormais les cheveux argentés et que le passage du temps ait marqué son visage, en ce mois de décembre 1900, ils n’étaient mariés que depuis à peine deux ans. Ce voyage à Jérusalem que lui offrait Narraway l’avait surprise, car le projet était empreint d’une dimension spirituelle à laquelle elle ne se serait pas attendue de sa part. Elle savait quels étaient les
principes éthiques de son mari ; du reste, elle n’aurait pas pu épouser un homme dont elle aurait ignoré les valeurs qui l’animaient. Toutefois, il ne les avait jamais formulées en termes de religion. Sans doute ne l’avait-elle pas fait non plus. On pouvait s’agenouiller à l’église au milieu d’une assemblée de gens qui prononçaient les mêmes mots familiers, auxquels chacun n’en donnait pas moins un sens diamétralement opposé.
Il y avait tant de choses à découvrir, y compris dans celles que l’on connaissait le mieux. Et elle espérait qu’il en irait toujours ainsi. Sans cesse il fallait grandir, évoluer, apprendre jusqu’à la fin. Les idées étaient à l’esprit ce qu’était le sang dans les veines. Un cœur qui ne battait pas se mourait.
Elle se retourna en entendant du bruit.
Narraway se tenait au milieu de la chambre et souriait. Dans la lueur des chandelles, les rides d’anxiété qui d’habitude creusaient ses traits semblaient s’être estompées, comme s’il avait laissé derrière lui toutes ses responsabilités.
— Tu vas prendre froid, lui dit-il.
Lu : Non
Chronique : Non

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