19 mars 1314. Jacques de Molay, le dernier grand maître de l'Ordre du
Temple, est brûlé en place publique. Il a été condamné par le roi
Philippe le Bel qui reproche aux Templiers de dissimuler un fabuleux
trésor. Mais le jour du supplice, une colombe dépose un message entre
les mains du souverain. C'est la malédiction, terrible : le Roi et ses
fils paieront pour ce crime !
Huit ans plus tard...
Huit ans plus tard...
15 juillet 1322. Une jeune paysanne, Flore Dupin, est pourchassée par les soldats de Charles IV.
Quel secret détient-elle ? Qu'a-t-elle à voir avec l'ordre du Temple ?
Un homme lui confie :
– Avant de mourir, le roi a prononcé ton nom !
Une confrérie mystérieuse, des femmes de courage, des Rois maudits, avec ce vingtième roman, Mireille Calmel signe un roman d'aventure fascinant.
Quel secret détient-elle ? Qu'a-t-elle à voir avec l'ordre du Temple ?
Un homme lui confie :
– Avant de mourir, le roi a prononcé ton nom !
Une confrérie mystérieuse, des femmes de courage, des Rois maudits, avec ce vingtième roman, Mireille Calmel signe un roman d'aventure fascinant.
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Série : La fille des templiers Tome 1
Éditeur : XO Éditions
Date parution : 24/05/2018
Format : Ebook
Première page
Prologue
19 mars 1314.
Paris. Île aux Juifs.
Peur.
Ce qui me vient à cet instant, c’est la peur. Une langue invisible qui me caresse l’échine. Attaché à ce poteau, à ce bûcher que le bourreau s’apprête à enflammer, je les vois.
Je les vois tous ces badauds rassemblés comme à la messe, hommes, femmes, enfants, bourgeois et artisans, nonnes et filles de joie, moines et brigands.
Je les vois, prisonniers de leurs émotions contradictoires, de leurs prières muettes, de leurs rires sournois devant cette infamante mitre de papier qui couronne ma vieille tête.
Je les vois ces Juifs, soulagés à l’idée que, cette fois, la colère royale ne s’abatte pas sur eux.
Tous.
Ils frissonnent tous sous ce vent que je ne crains plus. Ils frissonnent d’excitation, de crainte, de défi, d’effroi.
Tous ces sentiments que je leur pardonne. Ils sont miens tour à tour.
Je suis Jacques de Molay, le dernier grand maître de l’ordre du Temple. J’ai voué ma vie à une cause perdue. Celle d’un royaume qui aujourd’hui me nargue. Celle d’un roi dont les traits tendus, depuis sa tour, n’expriment ni remords ni pitié.
Non. Je ne lui concéderai rien. Aucun cri. Aucun tressaillement de sourcil. Rien. Qu’il sombre en enfer, qu’il soit dépouillé de ce qui lui est le plus cher.
Entends-tu, roi Philippe ? cette malédiction que je ne formulerai pas ?
Oui. Ton regard tente de briser le mien. Tes mains se crispent. Quant à tes fils, leur visage est plus blanc que le linge. Que dire de ce pape que tu as placé à Avignon pour renier l’autorité de Rome et forcer mon exécution ?
Tu as déjà distribué le butin. Mais ils n’en profiteront pas. Ils n’auront pas le temps.
Toi non plus.
Tu mourras et ta lignée après toi, dépossédée de cette onction divine qui consacre les rois de France.
Tu as voulu te priver de l’Ordre ? Tu te priveras aussi de ce qu’il protégeait, depuis sa création !
Tu peux rentrer la tête dans ton cou, roi de peu de foi ! Tu n’empêcheras pas que le sang s’en retire !
Lu : Non
Chronique : Non
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