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LE CAS FITZGERALD

Des malfaiteurs dévalisent la bibliothèque de l’Université de Princeton. Leur butin est déclaré d’une valeur inestimable, mais Princeton l’a assuré pour vingt-cinq millions de dollars.
Bruce Cable possède une célèbre librairie à Santa-Rosa, une bourgade tranquille sur l’île Camino, en Floride. Bien que son affaire soit prospère, l’argent provient surtout du commerce de livres de collection. Peu de gens, toutefois, savent que Cable a souvent recours au marché parallèle et que passent entre ses mains manuscrits et ouvrages volés.
Mercer Mann est une jeune romancière. Elle souffre d’une angoisse aiguë de la page blanche et vient de perdre son poste d’enseignante. Elle est contactée par une femme mystérieuse travaillant pour une société tout aussi mystérieuse. On lui offre une coquette somme pour infiltrer Bruce Cable et son cercle d’amis de la littérature. Sa mission est de se rapprocher suffisamment de lui et de découvrir ses secrets.
Mais Mercer va trop en apprendre, et les ennuis vont commencer. Le paradis va devenir enfer, une métamorphose implacable comme seul John Grisham sait en conter.
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Auteur : John Grisham
Série :
Éditeur : JC Lattès
Date parution : 02/05/2018
Format : Ebook
Première page
LE CASSE
L’imposteur se fit passer pour Neville Manchin, un professeur de littérature à l’université d’État de Portland. Et futur doctorant à Stanford. Dans sa lettre, sur un vrai-faux papier à en-tête de l’université, le « Pr Manchin » prétendait être un futur spécialiste de F. Scott Fitzgerald et avait très envie d’examiner les « manuscrits et autographes » du grand écrivain à l’occasion de son voyage sur la côte Est. Le courrier était adressé au Pr Jeffrey Brown, directeur de la division des manuscrits, département Livres rares et Collections spéciales, bibliothèque Firestone, université de Princeton. La missive arriva, après un tri scrupuleux, sur le bureau de Ed Folk, un bibliothécaire adjoint dont le travail, entre autres tâches fastidieuses, était de vérifier les antécédents du demandeur.
Ed recevait par semaine une petite dizaine de lettres de ce type, toutes identiques dans les grandes lignes, toutes émanant de candidats se proclamant experts de Fitzgerald, et parfois même sommités académiques. Au cours des années précédentes, Ed avait autorisé l’accès au temple à cent quatre-vingt-dix de ces prétendants. Ils arrivaient des quatre coins du monde et se présentaient les yeux illuminés, l’échine courbée, comme des pèlerins venant attoucher une relique. En trente-quatre ans passés à ce bureau, Ed s’était occupé de tous leurs dossiers. Et leur nombre ne faiblissait pas. Francis Scott Fitzgerald fascinait toujours. Il recevait autant de demandes que trois décennies plus tôt. Aujourd’hui, toutefois, Ed s’interrogeait : restait-il une seule phrase du grand écrivain, une parcelle infime de sa vie, qui n’eût été étudiée et commentée ? Un spécialiste du sujet, un vrai cette fois, lui avait dit qu’au moins cent livres et dix mille publications avaient été écrits sur Fitzgerald – sur l’homme, sur l’écrivain, son œuvre et la folie de sa femme.
Or la boisson l’avait tué à quarante-quatre ans ! Et s’il avait vécu plus longtemps et continué d’écrire ? Ed aurait eu besoin d’un assistant, voire de deux, peut-être même d’une équipe au complet pour gérer les demandes. Mais mourir prématurément était souvent le sésame de la postérité (et des droits d’auteur).
Après quelques jours, Ed finalement trouva le temps de s’occuper de la requête du Pr Manchin. Une rapide recherche sur le registre de la bibliothèque lui apprit qu’il s’agissait d’une première visite. Certains anciens étaient déjà venus si souvent à Princeton qu’il leur suffisait de passer un coup de fil : « Salut, Ed, je serai là mardi prochain. » Malheureusement, Manchin était un nouveau. Ed parcourut le site de l’université de Portland et trouva son homme : une licence en littérature classique à l’université de l’Oregon, un master à l’UCLA. Il était professeur auxiliaire depuis trois ans. Sur la photo, c’était un jeune homme de trente-cinq ans, plutôt quelconque, avec une barbe (sans doute temporaire), et de petites lunettes.
Lu : Oui
ChroniqueOui

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