Le commandant Corso est saisi de l'enquête sur les meurtres de
stripteaseuses à Paris et pense hériter d'une nouvelle affaire
criminelle, mais il se trompe. Alors qu'un affrontement sans merci
s'amorce avec son principal suspect, un peintre débauché et assassin, un
nouvel adversaire change la donne : Claudia Muller, une avocate
manipulatrice qui va projeter une lumière nouvelle sur cette affaire.
Auteur : Jean Christophe Grangé
Série
Éditeur : Albin Michel
Date parution : 02/05/2018
Format : Ebook
Première page
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Série
Éditeur : Albin Michel
Date parution : 02/05/2018
Format : Ebook
Première page
LE SQUONK avait tout pour lui déplaire. Une boîte de strip-tease, soi-disant branchée, située au troisième sous-sol d’un immeuble décrépit du Xe arrondissement. Marches, murs, sol, plafond, tout y était noir. Quand Stéphane Corso, chef du groupe 1 de la Brigade criminelle, avait plongé dans l’escalier, un sourd vrombissement lui avait aussitôt vrillé l’estomac – il avait pensé au métro… Pas du tout : simple effet sonore à la David Lynch, histoire d’achever de vous oppresser.
Après un couloir décoré de photos de pin-up fifties éclairées par une fine rampe de leds, un bar vous accueillait. Derrière le comptoir, les traditionnelles rangées de bouteilles étaient remplacées par des images en noir et blanc de sites industriels vétustes et d’hôtels abandonnés. No comment.
Corso avait suivi les autres spectateurs et obliqué à droite pour découvrir une salle en pente aux fauteuils rouges. Il s’était installé dans un coin, voyeur parmi les voyeurs, et avait
attendu que les lumières s’éteignent. Il était venu pour flairer le terrain et, de ce point de vue, il était servi.
D’après le programme (une page de plastique noir écrite en blanc, genre radiographie), on en était aux deux tiers du show et Corso se demandait pour la centième fois par quel snobisme bizarre ce genre de prestations ringardes (on avait opté pour la terminologie américaine, on parlait désormais de « new burlesque ») était revenu à la mode.
Il s’était déjà farci Miss Velvet, une brune coiffée à la Louise Brooks et couverte de tatouages, Candy Moon et sa danse des sept voiles, Gypsy La Rose, capable d’ôter ses chaussures en faisant le petit pont. On attendait Mam’zelle Nitouche et Lova Doll… Corso n’avait jamais été attiré par ce type de shows et le physique de ces dames ne l’incitait pas à l’indulgence : plutôt grasses, surmaquillées et grimaçantes, elles se situaient aux antipodes de ce qui l’excitait.
Cette pensée lui rappela Émiliya et les premières conclusions du divorce que son avocat lui avait envoyées dans la journée. C’était la véritable raison de sa mauvaise humeur. En matière juridique, ces conclusions ne marquaient pas la fin de la procédure mais au contraire le début des hostilités.
Lu : Non
Chronique : Non
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