Vous possédez la vérité ? Vous êtes l'élu du Seigneur, choisi et sauvé de
toute éternité? Prenez garde, l'étranger vêtu de noir qui vous
ressemble comme un frère, vous encourage et vous protège, c'est le
prince de ce monde, le démon qui règne sur les âmes en perdition.
Le misérable héros de ce récit, enivré par la perfection de sa propre foi, va tuer en toute bonne conscience ceux qui sont à ses yeux des impies. II ne comprendra pas pourquoi bientôt son protecteur l'abandonne, le jette au désespoir, et le pousse à se tuer lui-même. James Hogg, contemporain et ami de Walter Scott, auteur d'élégies et de chansons populaires, a composé il y a plus de deux cent soixante ans cette féroce et profonde parabole sur le fanatisme.
II l'a située à l'époque triomphante du presbytérianisme en Écosse, après la victoire de Cromwell. Mais aucun récit n'est plus moderne dans sa structure et sa facture que ce roman en trois temps récit d'un chroniqueur, confession du héros, épilogue un siècle plus tard.
Le souci bien écossais de la froide exactitude y va de pair avec l'extravagance des songes le démon se profile dans les brumes au-dessus d’Édimbourg, et ce sont les corbeaux et les corneilles qui annoncent au criminel l'approche de sa fin. Et comment donc a-t-il pu se pendre avec une corde de foin?
Ce chef-d’œuvre impitoyable, encore inconnu en France à la fin de la dernière guerre, a été proclamé, donné à traduire, et préfacé par André Gide. - Dominique Aury
Auteur : James HoggLe misérable héros de ce récit, enivré par la perfection de sa propre foi, va tuer en toute bonne conscience ceux qui sont à ses yeux des impies. II ne comprendra pas pourquoi bientôt son protecteur l'abandonne, le jette au désespoir, et le pousse à se tuer lui-même. James Hogg, contemporain et ami de Walter Scott, auteur d'élégies et de chansons populaires, a composé il y a plus de deux cent soixante ans cette féroce et profonde parabole sur le fanatisme.
II l'a située à l'époque triomphante du presbytérianisme en Écosse, après la victoire de Cromwell. Mais aucun récit n'est plus moderne dans sa structure et sa facture que ce roman en trois temps récit d'un chroniqueur, confession du héros, épilogue un siècle plus tard.
Le souci bien écossais de la froide exactitude y va de pair avec l'extravagance des songes le démon se profile dans les brumes au-dessus d’Édimbourg, et ce sont les corbeaux et les corneilles qui annoncent au criminel l'approche de sa fin. Et comment donc a-t-il pu se pendre avec une corde de foin?
Ce chef-d’œuvre impitoyable, encore inconnu en France à la fin de la dernière guerre, a été proclamé, donné à traduire, et préfacé par André Gide. - Dominique Aury
Série :
Éditeur : Gallimard
Date parution : 10/09/1989
Format : Papier
Première page
D'après la tradition et le témoignage de quelques registres paroissiaux, les terres de Dalcastel (ou Dalchastel, comme on l'épèle souvent) étaient il y a environ cent cinquante ans,et un siècle au moins avant cette date, la propriété d'une famille du nom de Cowan. On suppose que cette famille était une branche de la vieille famille de Colquhoun, et il est certain qu'elle a donné naissance aux Cowan qui fait souche du côté des Marches. Je constate que, dans le courant de l'année 1687, George Cowan a hérité de son oncle du même nom les terres de Dalchastel et de Balgrennan ; et comme c'est tout ce que l’histoire pu m'apprendre sur la famille, c'est à la tradition qu'il me faut faire appel pour le reste des étranges aventures de cette Maison. Mais, quant à la matière fournie par cette dernière et haute autorité je n'ai pas à me plaindre : elle a été transmise et rendue publique avec une prodigalité illimitées ; et je suis certain qu'en relatant les horribles évènements qui suivent, je ne ferai que raconter à la plupart des habitants d'au moins quatre comtés d’Écosse des choses dont ils avaient déjà parfaite connaissance.
Ce George était riche, ou censé l'être, et on le maria, déjà assez avancé en âge, à une jeune fille de grande réputation, unique héritière du Bailli Orde, de Glasgow. Cette union ne fut agréable ni à l'un ni à l'autre des conjoints. Il est bien connu que les principes de la Réforme avaient depuis longtemps pris un profond empire sur les cœurs et les sentiments du peuple d’Écosse, bien que ce ne fut nullement général, ni partout au même degré ; et il se trouva que le nouveau couple était absolument en désaccord sur le sujet. Ce fait acquis, on aurait cru que le laird, étant donné sa vie retirée, aurait été celui qui inclinait aux sévères doctrines des Réformés ; et que la jeune et brillante dame de la ville partageait les libres principes chers au parti de la Cour, et suivis plutôt avec excès, par opposition à la rigueur et à la sévérité des contemporains.
Lu : NonChronique : Non
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