Dans la droite lignée du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de
patates, un premier roman plein de charme et d'humour british, véritable
ode à l'amitié, à la générosité et au courage des femmes pendant la
Seconde Guerre mondiale.Londres, 1941. À vingt-quatre ans, Emmy n'a
qu'un rêve : devenir reporter de guerre. Un rêve qui semble sur le point
de se réaliser lorsque la jeune femme décroche un poste au London
Evening Chronicles. Enfin, Emmy va pouvoir entrer dans le vif du sujet,
partir sur le front, se faire un nom au fil de la plume ! Las, c'est un
poste d'assistante à la rédaction du magazine féminin Women's Day qui
lui est offert. La mission d'Emmy : répondre aux courriers des lectrices
adressés à Mrs Bird, la rédactrice en chef du journal. Mais attention,
la terrifiante Mrs Bird est très stricte, et seules les demandes les
plus vertueuses se verront offrir une réponse expéditive dans le
poussiéreux journal. Un cas de conscience pour la jeune journaliste qui
refuse de laisser ses concitoyennes en mal d'amour et de soutien amical,
errer dans les limbes en raison du diktat imposé par une vieille
conservatrice bon teint. Et Emmy a un plan pour outrepasser l'autorité
de Mrs Bird... Alors que la ville sombre peu à peu sous les bombes, Emmy
va mettre sa carrière en jeu pour venir en aide aux femmes restées
seules à l'arrière. L'heure de la résistance féminine a sonné !
Lire maintenant |
Auteur : Pearce, A.J
Série :
Édition : Belfond
Date parution : 05/04/2018
Format : Ebook
Première page :
Une annonce dans le journal
Quand j’ai vu cette annonce dans le journal, j’ai cru que mon cœur allait éclater. Jusqu’ici, la journée avait été plutôt agréable, malgré la Luftwaffe qui nous avait cassé les pieds en nous empêchant d’arriver à l’heure au travail, et puis j’avais réussi à mettre la main sur un oignon, excellente nouvelle pour le pot-au-feu. Mais la vue de l’annonce m’a mise en joie.
Il était trois heures et quart, par un de ces mornes après-midi de décembre quand la nuit tombe avant que le jour ne se décide à se lever, et même avec deux gilets et un pardessus, il n’y avait pas moyen de se réchauffer. Assise à l’étage du bus numéro 24, je pouvais voir la buée qui sortait de ma bouche.
Je rentrais de mon travail de secrétaire à l’étude Strawman, impatiente de profiter d’une pause avant de prendre mon service de nuit au standard de la caserne de pompiers. J’avais déjà lu
toutes les nouvelles du London Evening Chronicle et j’étais en train de regarder l’horoscope auquel je ne croyais pas, mais bon, sait-on jamais. Les prévisions pour ma meilleure amie, Bunty, étaient les suivantes : « Vous n’allez pas tarder à avoir une rentrée d’argent. Animal porte-bonheur : putois. » Voilà qui était prometteur. Et pour moi : « La situation pourrait finir par s’améliorer. Poisson porte-bonheur : morue. » Ce qui, en comparaison, était plutôt affligeant.
Soudain, je l’ai aperçue.
Dans les offres d’emploi, coincée entre un poste de Confiturier (expérience non exigée) et un Superviseur Qualifié pour une fabrique de salopettes (références souhaitées).
RECHERCHE ASSISTANTE : Poste d’assistante à temps partiel aux éditions du London Evening Chronicle. Profil capable, enthousiaste, travailleuse avec 60 mpm vitesse de frappe/110 mpm sténo. Adresser courrier rapidement à Mrs H. Bird, Launceston Press Ltd, Broadstone House, Londres EC4
De ma vie je n’avais rien vu d’aussi fabuleux.
S’il y avait une chose que je désirais plus que tout au monde (excepté bien sûr que la Guerre prenne fin et que Hitler soit frappé d’un sort funeste), c’était devenir journaliste.
Lu : Non
Chronique : Non
Commentaires
Enregistrer un commentaire