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GOLEM, LE TUEUR DE LONDRES

  Londres 1880.
Un assassin insaisissable, invisible, opère dans le quartier de Limehouse. Le peuple, la presse, la police, l'ont surnommé le Golem, du nom de cette créature de la mystique juive, démon sanguinaire fait d'argile, capable de se défaire et de se reconstituer à volonté. Le journal intime d'un certain John Cree révèle qu'il serait le mystérieux Golem, décrit ce qu'il appelle son œœuvre d'artiste, le massacre minutieux et jubilatoire de deux prostituées, d'un vieux sage et d'une famille entière.
Mais sa femme, Elizabeth Cree, une ex-chanteuse de music-hall, semble elle aussi dissimuler bien des secrets. Le chemin de ces êtres, énigmatiques croise et recroise celui de personnages historiques l'écrivain George Gissing, Karl Marx et Dan Leno, " l'homme le plus drôle du monde ", la star du théâtre populaire à cette époque. Tous se rencontrent sans se connaître, dans la salle de lecture du British Muséum ou au théâtre.
Tous seront soupçonnés par la police dans sa traque du Golem. " Une comédie gothique " où se mêlent vérité et faux-semblant, humour et noirceur, dans les bas-fonds de Londres.
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Auteur :
Série :
Édition : Archipoche
Étiquette : Policier historique ; Un livre un film
Format : Ebook
Première page
Le 6 avril 1881, on pendit une femme à la prison de Camberwell. Suivant la règle, l'exécution eut lieu à huit heures. Les autres détenus commencèrent leurs lamentations rituelles juste après le lever du jour. On sonna le tocsin à la chapelle de la prison au moment où l'on vint la chercher dans sa cellule. Elle fut emmenée en procession par le directeur, le chapelain et le médecin de Camberwell, l'aumônier catholique qui avait entendu sa confession la veille au soir, son avocat et deux témoins nommés par le Home Office. Le bourreau les attendait dans une cahute à l'autre extrémité de la cour, où l'on avait dressé le gibet.
Quelques années auparavant, la criminelle aurait été exécutée à l’extérieur du mur d’enceinte de la prison de Newgate, pour le plus grand plaisir d’une foule dense, qui aurait grossi tout au long de la nuit, mais les lois progressistes de 1868 l’avaient spoliée de cette occasion d’interpréter en public son dernier grand rôle. C’est ainsi qu’elle dut rendre l’âme dans une intimité toute victorienne, entre les cloisons d’une bâtisse en planches qui sentait encore la sueur des ouvriers qui l’avaient construite l’avant-veille. Seule concession au sensationnalisme : son cercueil avait été stratégiquement placé dans la cour de la prison, de façon qu’elle le voie en marchant vers son destin. On fit lecture de l’office des morts et on nota qu’elle y participa avec ferveur. Bien que les condamnés soient censés garder le silence en cette heure solennelle, elle pria le ciel à voix haute pour le salut de son âme, levant la tête, le regard fixé sur la brume par-delà l’ouverture vitrée ménagée dans le plafond. Une fois achevée l’incantation habituelle, le bourreau se tint derrière elle tandis qu’elle grimpait sur le gibet ; il allait placer sur sa tête la traditionnelle cagoule d’étoffe grossière, mais elle l’écarta d’un mouvement impérieux du menton : elle avait beau avoir les mains liées dans le dos à l’aide de lanières de cuir, il ne put se tromper sur la signification de son geste. Du haut de l’estrade, elle dévisagea les témoins quand il lui passa la corde au cou (connaissant son poids et sa taille, il avait mesuré la longueur du chanvre avec précision). « Nous revoilà ! », lança-t-elle, et elle ne quitta pas l’assistance des yeux lorsqu’elle tomba. Elle s’appelait Elizabeth Cree. Elle avait trente et un ans.
Lu : Non
Chronique : Non

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