Bienvenue à Wigtown, charmante petite bourgade du sud-ouest de l'Écosse.
Wigtown, son pub, son église? et sa librairie ? la plus grande
librairie de livres d'occasion du pays. De la bible reliée du XVIe
siècle au dernier volume d'Harry Potter, on trouve tout sur les
kilomètres d'étagères de ce paradis des amoureux des livres. Enfin,
paradis, il faut le dire vite?Avec un humour tout britannique, Shaun
Bythell, bibliophile, misanthrope et propriétaire des lieux, nous invite
à découvrir les tribulations de sa vie de libraire. On y croise des
clients excentriques, voire franchement désagréables, Nicky, employée
fantasque qui n'en fait qu'à sa tête, mais aussi M. Deacon, délicieux
octogénaire qui se refuse à commander ses livres sur Amazon.Entre 84,
Charing Cross Road d'Helene Hanff et Quand j'étais libraire de George
Orwell, Le Libraire de Wigtown invite le lecteur à découvrir l'envers du
décor : si l'amour de la littérature est primordial pour exercer le
métier de libraire, on y apprend qu'il faut aussi un dos en béton et une
patience de saint !
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Série :
Éditeur : Autrement
Date parution : 04/04/2018
Format : Ebook
Première page
Février
La réticence d’Orwell à s’engager dans le métier de libraire n’a rien d’étonnant. Le stéréotype du propriétaire impatient, intolérant et asocial – incarné avec tant de justesse par Dylan Moran dans la série Black Books – paraît (dans l’ensemble) conforme à la réalité. Bien sûr, il y a des exceptions, et nombre de libraires sont loin de ce cliché.
Malheureusement, pas moi. Cela n’a pas toujours été le cas, cependant, et j’ai souvenir d’avoir été, avant d’acheter la boutique, quelqu’un de plutôt souple et chaleureux. La pluie de questions assommantes dont on m’accable, la situation financière alarmante de mon commerce, mes continuelles prises de bec avec le personnel et les incessants et épuisants marchandages des clients ont fini par me rendre tel. Y changerais-je quoi que ce soit ? Pas le moins du monde.
La première fois que j’ai vu la librairie The Book Shop, j’avais dix-huit ans, je vivais encore dans ma ville natale, Wigtown, et j’étais sur le point d’entrer à l’université. Je me souviens nettement d’être passé devant avec un ami et d’avoir parié qu’elle fermerait avant la fin de l’année. Douze ans plus tard, alors que j’étais revenu fêter Noël chez mes parents, je suis entré dans la boutique pour voir s’ils avaient Trois Fièvres1 de Leo Walmsley et, tout en papotant avec le propriétaire, je lui ai avoué que j’avais du mal à trouver un travail qui me plaisait. Il m’a proposé de racheter son commerce, m’expliquant qu’il avait hâte de prendre sa retraite.
Lu : Oui
Chronique : Non
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